Jdûd, Portraits d'une génération

La photographie réparatrice, c’est ce qui a guidé  Ahmed Bouyerdene pour sa série «Grands-parents», après la disparition de sa grand-mère durant la guerre d’Algérie. De 1991 à 1993, il a archivé une génération d’Algériens nés au début du siècle dernier, tous vivants dans la vallée de la Saoura et dans le Touat. Ses portraits, même mal éclairés dans un lieu inadéquat, touchent au cœur. 

"J'avais le douloureux sentiment d'une sorte de

gâchis à ne rien tenter pour pérenniser ce qui pouvait l'être.

Qu'allait-il rester de ces femmes et de ces hommes nés en Algérie dans le premier tiers du XXème siècle, cette génération de mes grands-parents (jdûd), qui allaient bientôt disparaitre sans laisser d'autres traces que les souvenirs de ceux qui les ont directement connus ? La photographie a été ma manière d'en transmettre une trace aux générations à venir"

"Grands-parents",  Jdûd en arabe, c'est d'abord une volonté de transmettre les traces d'un passé révolu. Celui d'une génération de femmes et d'hommes nés en Algérie dans le premier tiers du vingtième siècle. Au total, sur trois séjours réalisés en 1990 et 1993 ce sont près de 400 portraits qui ont été réalisés. 


Ahmed Bouyerdene

Ahmed Bouyerdene, franco-algérien, est docteur en Etudes Méditerranéennes et Orientales (2010) et titulaire du Diplôme National Supérieur d'Expression Plastique (1994). 

Il est chercheur en histoire, spécialiste de l'émir Abd el-Kader. Il a déjà publié Abl el-Kader, par ses contemporains, (Ibis Press, 2008), Abd el-Kader, l'harmonie des contraires, (Seuil, 2008), La guerre et la paix, Abd el-Kader et la France, (Vendémiaire, 2017). 

Il a réalisé la série photographique "Grands-parents" en Algérie entre 1990 et 1993. Jdûd, portraits d'une génération est son premier livre de photographies.